Le comité de soutien officiel de "JAN" se devait de conter l'histoire de cette BD tant attendue.
Ainsi nous allons nous plonger dans les archives du blog d'Olivier Ferra et dans nos échanges mail avec l'artiste, et ce afin de rendre compte le plus fidèlement possible du processus de création du futur prix d'Angoulême.
"Samedi 28 avril 2007, sous le titre 'JAN 01' Olivier Ferra poste ce dessin dans le rubrique 'Projets' :
Le front éclairé fait penser à un autoportrait de l'artiste (oui je concède, peut être dans un mauvais jour). Ce dernier comme cela lui arrive parfois mèle enthousiasme et doute dans la création.
Première recherche sur mon nouveau projet (encore un ! Et les autres ?) de "roman graphique". En fait, et c'est pas facile, il faudrait écrire un scénario pendant que l'on dessine le précédent. Celui ci étant assez "ambitieux", il nécéssite un long travail d'approche, de réflexions afin qu'il mûrisse...
L'étiquette "roman graphique" rapprochée de l'adjectif "ambitieux" éveille en tout cas notre curiosité.
Le terme roman graphique désigne en règle générale une BD pour un public plus adulte racontant une histoire complexe se situant entre le roman et la BD.
En générale la publication se fait sur un tome (d'où un nombre de pages plus conséquent). Le graphisme y est plus radical (souvent en Noir & Blanc) au service d'une histoire complexe aux personnages qui peuvent être ambigus. On ne fait plus appel systématiquement à la structure traditionnelle de la planche divisée en cases piégeant des bulles. La part accordée au texte est plus importante.
Les posts des jours suivant (Dimanche 29 avril et Mercredi 2 mai)confirment par la puissance évocatrices des gueules des personnages que l'on peut fonder des espoirs sur ce projet. D'autant qu'Olivier se lache :
Et un autre personnage de ce nouveau projet qui mèlera autobiographie fantasmatique, aventures du quotidien, quête spirituelle... Sans blagues, il ne s'agit pas d'une BD d'action mais on ne devrait pas s'y ennuyer !
On est dans la recherche, les personnages ne sont pas arrêtés (Jan par exemple connaîtra de nombreuses variations). Mais il y a dans ces regards absents les traces d'un passé fort que le lecteur a envie de connaître.
Les commentaires ne sont pas légion. On évoque plus la possibilité de ne pas travailler le mardi 1er mai et la couverture du tome 2 d' Où la neige ne fond jamais ( le titre phare d'Olivier, à tel point que certains visiteurs de son blog voudrait l'enfermer dans l'écriture d'un tome 3).
Que peut-il bien se passer à ce moment là dans la tête de l'artiste ? Croit-il en son projet ? Publie-t'il ces crobards parce qu'il n'a pas envie de bosser à l'approche du 1er mai ? Est-ce qu'il attend des commentaires enflammés et est-il finalement déçu ? Il nous répondra peut être.
A suivre...